“D’où que tu slam”, atelier d’écriture au Café de Paris le jeudi 3 novembre à 19h30

d'ou que tu slam, atelier d'écriture

d'ou que tu slam, atelier d'écriture

“D’où que tu slam” au Café de Paris
Le 1er jeudi de chaque mois
Jeudi 3 novembre 2011
Animateurs: Reno Simo, yann Thomas
Atelier d’écriture libre et gratuit de 19h30 à 22h30
Inscription obligatoire:

Entrée libre, on peut diner sur place.
Café de Paris
158, rue Oberkampf
75011 Paris
M° menilmontant (ligne 2)
Tel. 01.43.57.34.67
inscrits:
  • Kpley
  • Irena28
  • Oeuvre
  • Bergeronnette
  • Angelika75
  • EireFrance
  • BleuBlue
  • Clubbeuze
  • David95
  • Elleya
  • Kismoke
  • Kim
Share

Empire

Empire

Le corps humain est un empire où chaque membre veut être l’empereur

Or, la situation empire, la rébellion prend de l’ampleur

Les maréchaux se réunirent pour désigner l’un des leurs

Demandant au cerveau de venir pour faire taire tous les râleurs

 

Le cerveau commence par dire que ce sera lui le chef

Car il contrôle et pense pour tous et sur le corps c’est lui la nef

Les pieds prennent la parole pour dire que tout ça c’est bien beau

Mais que sans eux le corps ne décolle et ni ne sort du caniveau

Les mains à leur tour font un signe pour exprimer leur opinion

Tous les jours elles remplissent des lignes et elles rapportent du pognon

Tous les membres ainsi de suite alignés en rang d’oignon

Par deux, par quatre, par six, par huit, les yeux, les oreilles, les poumons

Et le cœur de manière fortuite rappellent l’importance de leur fonction

 

C’est au tour du trou du cul de venir défendre sa cause

Excusez-moi, je sais qu’il pue, c’est pour ça que personne ne lui cause

Il a un argument qui tue sans lui le corps humain explose

Les autres membres éclatent de rire à l’idée qu’un trou du cul soit chef

Vexé par toutes ces satyres il se met en grève derechef

 

Bientôt le cerveau devient fiévreux, les yeux se croisent et son vitreux

les pieds trop faibles pour marcher les mains qui pendent le long du corps

Le cœur essaye de lutter en battant dans un ultime effort

Les poumons dans un dernier souffle permettent à la bouche de dire

Au cerveau qui est un chef têtu de bien vouloir se laisser fléchir

Et de laisser le trou du cul être le chef à l’avenir

 

Ainsi fut fait! Le cerveau accepta d’abdiquer

Tous les membres reprennent leur fonction et vaquent à leur occupation

Le trou du cul avec satisfaction est enfin devenu chefaillon

Quotidiennement il rempli sa mission en deffectuant sa grosse commission

Ce qui lui vaut comme doux surnom le petit trou du cul dit l’oignon

 

Moralité: pas besoin d’être un cerveau pour devenir un petit chef.

 

King Bobo

Share

Au Fahrenheit 451

les pompiers pyromanes sont mandatés pour cramer des bouquins
vestiges trop subversifs d'un temps passé où la pensée cassait
les mythes obscurantistes des faussaires offensés
idées manigancées pour endormir chacun

l'absence d'idées désormais compensée par des fables romancées
art des rédacs d'agences de com, savamment dispensée 
fruit d'argent public dé-pensé, la doxa condensée
seuls les réacs s'en offusquaient, les ados et les cons dansaient

au Fahrenheit quatre cent cinquante-et-un le papier roussissait 
non ça n'a pas de sens, hein, quand t'es un lecteur clandestin

appel d'urgence passé, la brigade intervient 
un citoyen déviant qui deale du Boris Vian 
l'économie pourrait faiblir face à tant d'sentiments 
soldats du feu n'en ont qu'le nom, truc classique orwellien

on signale un livre interdit, s'agirait d 'un essai 
pacifisto-libertaire, ou ce genre de pamphlet 
la guerre risque de perdre du soutien après une telle lecture 
il convient de prendre des mesures, protéger l'électeur

au Fahrenheit quatre cent cinquante-et-un les pages se consumaient 
l'Etat donne son blanc-seing à ses amis, les acteurs du festin
Share

Théâtroslam avec Orcy

A partir de votre texte personnel, THEATROSLAM vous propose de l’exclamer de façon théâtrale. Pour cela, retrouvons nous tous les lundis de 19h30 à 22h30 à l’Art au Garage et ce, dès le 17 octobre 2011 afin de présenter en fin d’année scolaire (début juin) un spectacle époustouflant. Attention : cet atelier est réservé aux 10 premiers inscrits et un minimum de rigueur et de présence vous seront demandés si vous vous engagez.

Pour s’inscrire,par email universlam@gmail.com ou par SMS au 06.61.51.35.58

Les 10 premiers inscrits seront conviés à l’art au GArage le 17 octobre à 19h30.

  1. Ray Bardeuryr
  2. Dimitri
  3. Ysia M
  4. Bliff
  5. Alex
  6. Choco
  7. Jordy
  8. Valérie
  9. Nadia

Galerie G – l’art au garage
23 rue des Lilas, 75019 Paris
(au RDC de l’immeuble à l’angle de la rue Eugénie Cotton)
métro place des fêtes
ENTRÉE LIBRE

Share

La Nuit Venue Tous les Chagrins

La nuit venue tous les chagrins- guinchent, grincent des dents et grimacent sous les reflets destroy- des stroboscopes robotisés aux thèmes- peaux saccadées. Pris d’assaut pris de court et priant Dieu, les bœuf-carottes sur les toits épient et pistent d’indécentes cigognes ivrognes déboussolées. Sans s’méfier des méfaits d’l’obéissance servile aux faits frelatés à dessein par d’essaims d’frelons fripons et fainéants qui n’feignent même plus la retenue.

D’un rire laid ils rient au nez de ceux qu’ils nomment « macaques » ! Ils font l’pied d’grue en déconstruction et discutent désintégration en plein vol. Héron : pan ! Héron : pan ! Petits chenapans !

 Oui. Mais voilà. On n’badine pas avec la Jungle. Dura Lex, Sed Lex ; c’est tragique, mais c’est comme ça. Derrière le béton d’nos habitudes se dissimule l’opossum des possibles, se tournant paisiblement les pouces opposés.

Alors où sont-ils donc passés nos maraîchers ? Sydney Bechet, Samuel Becket et Bertold Brecht ? De nouveaux fous gèrent nos jardins secrets, nos rêves de dragons, nos ragondins taquins ! Nos forêts désordonnées ils les tronçonnent sans vergogne ! Et font de l’élevage de culture en batteries de missels et de missiles !

Comme on respire le parfum des dernières orchidées. Comme on écoute le souffle de l’eau qui dort, allongé entre deux rêves… Comme on s’enivre d’effluves ensorcelantes qui émanent de leurs marmites d’alchimistes.

Une nuit de réveillon sans Lune au sein d’un conte d’Apothicaire, les baobabs ont bu la tasse jusqu’à l’Hallali ! Entre le bitume, les buildings et les vieilles pierres peroxydées par le ballet des bagnoles, ne coulent plus dans leurs veines que de la gnôle et du charbon. Des charabias alambiqués allant ti-lope ti-lope … Des chars à bœufs transformés en queue d’poissons à bras raccourcis ! Abracadabrantesque ! Une Chimère aphone, asphyxiée par le trop-plein des forges de Vulcain qui dégorgent leurs poisons dans les racines meurtries de nos tribus…

Ici ou là s’y agitent encore quelques bonobos et autres nababs de la brume. Mais ce n’sont que de vains penseurs qui s’improvisent devins. Qui essaient d’imposer leur carrure, leur carcasse, leur carrière, et leurs carcans. Et qui ne récoltent de la masse que des casseroles d’éclairs semées. Des escrocs, des charlatans ! De lourds mastodontes au temps compté gesticulant à longueur de journée, ils se croient fauves ! Ils se croient forts ! Ils se fourvoient et s’la racontent. Des charognards, aux rires forcés dès lors qu’ils se retrouvent, affamés ! Des perroquets pérorant et de faux prophètes acquittés qui s’invectivent toujours autant aux premiers rangs, rivalisant de couleuvres et de coup-bas, d’avanies et de cigares !

Tandis que les loups salivent la vache folle elle, picole quand son veau dort et s’fait tailler une pipe ! Et les gastéropodes aux Bermudes trouvent encore le culot de s’faire tailler un short, tout en soignant leur embonpoint d’croissance ! Ils se contre-foutent bien que les feuilles mortes prennent la fuite, emportées par les courants d’air circulant à contre-sens entre portes et fenêtres coulissantes et condamnées aux lance-pierres, aux lance-flammes, au karcher !

Les Huns, comme les autres ont cru sur leur passage de la jungle et du passé avoir fait table rase ? Là encore, ils s’égarent. Des hippopotames hypothétiquement à la disette et mal-éduqués ont cet été entamé une ligne de basse, reconductible. Une grève de la médiocrité qui patiente et prend forme dans la pénombre des souterrains où grouillent et grondent les fourmis que nous sommes devenues.

… Désenchanté, le monde ? Il n’y aurait donc plus de Magie au cœur des ténèbres de nos jungles urbaines ? Celles-ci n’auront pourtant jamais autant été en chantier ! Écoutez-la, sa Musique ; écoutez-la bien ! Sous les fondations fragiles des tamanoirs baroques des grands-ducs et barons boursiffleurs de verres en bon courtisans de Miracles : la Terre… tremble.

Le Bon Slamaritain

Share